Qui sommes-nous ?
Les Bonne Puces, plus grand marché aux puces hyérois, se déroule tous les samedis, dimanches et jours fériés depuis plus de 20 ans sur le parking de Magic World. Accueillant jusqu'à 300 exposants à la fois professionnels et particuliers et recevant un grand nombre de visiteurs à la recherche de la perle rare.
Actualités des puces
L’objet, acquis par le numismate Jacques de Lustrac, pourrait avoir scellé l’acte fondateur de la cité des palmiers en 1257 !
Il n'est pas commun de trouver une pièce rare dans un marché aux puces. C'est pourtant ce qui vient d'arriver à un collectionneur hyérois ! Cet amateur de brocante fréquentant régulièrement les puces des Marais acheta un sceau ancien, probablement attiré par son graphisme et sa bonne conservation. C'est tout naturellement qu'il s'adressa à un numismate de ses confrères, Jacques de Lustrac, pour l'expertiser.
Quelle ne fut pas la surprise de ce dernier lorsqu'il reconnut, détail pour détail, le sceau qu'il avait fait lui-même imprimer sur les cartes de membre du cercle numismatique hyérois ! « J'étais ébahi, la personne qui me l'a confié pensait qu'il pouvait s'agir d'une bulle de pape ou celle d'un antipape» précise Jacques de Lustrac.
L'expert numismate ne tarde pas à vérifier sa supposition : « Ce sceau, dit-il, est un des éléments les plus emblématiques de l'histoire d'Hyères. Il figurait au bas d'un des exemplaires de l'accord conclu entre Charles d'Anjou et les Seigneurs de Fos, pour le rachat du château et de la Seigneurie d'Are Arum (ancien nom romain de la ville d'Hyères)».
Nostradamus en parlait
On comprend alors la stupéfaction de Jacques de Lustrac qui rachète l'objet et poursuit ses recherches. L'une des plus anciennes références à ce sceau date du XVIIe siècle. Elle est rapportée par Alphonse Denis, dans son ouvrage de 1853 Promenades pittoresques à Hyèreset formulée par… Nostradamus ! Il en existe une copie papier aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône. Mais aucune trace n'en avait été retrouvée depuis des siècles. Pas même au musée d'Hyères. « On n'imaginait même pas le retrouver un jour», s'étonne encore Jacques de Lustrac.
Une histoire incomplète
Cette bulle est réalisée en plomb et gravée sur une face par le corps d'un lion ou léopard, et sur l'autre par une étoile à huit rais ! Il reste une trace du fil de soie, qui tenait à la fois le sceau et le document.
« Le plus curieux, c'est qu'il existe une monnaie de Millet datant de 350 avant JC, et qui possède les mêmes caractéristiques : l'animal et l'astre à huit branches», précise le président du cercle numismatique. Histoire extraordinaire donc que cette découverte. L'acheteur a essayé de retrouver le brocanteur qui la possédait : impossible !
On peut imaginer que l'objet traînait dans une cave du vieux Hyères… À moins que lisant cet article, cette personne à la main heureuse finisse de nous conter l'histoire de ce sceau que l'on croyait à jamais perdu ! Et Jacques de Lustrac de conclure : « Avec un peu de chance, ce monument aura une place de choix dans notre musée ! »
Article publié le mercredi 11 janvier 2012 à 08h07 sur VAR MATIN
Suivez-nous sur Facebook
|